Finances

Une structure financière contenue avec de fortes ambitions

Principaux enseignements sur la situation financière de Ploërmel, suite à la publication du rapport de la Chambre régionale des Comptes et au débat d’orientation budgétaire 2025.

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La situation de Ploërmel est particulièrement atypique dans le paysage national. Polarité d’un vaste territoire rural, elle offre tous les services de la vie quotidienne à ses 10 500 habitants, à 10 000 salariés, à 5 600 élèves et aux 100 000 chalands qui viennent s’y approvisionner.

1) La bonne maîtrise du budget de fonctionnement permet de dégager des moyens pour l’investissement.

  •  La part des recettes consacrée au fonctionnement de la collectivité est parfaitement maîtrisée. Après une hausse en 2024, les charges courantes (eau, électricité, fournitures, assurances…) sont stables en 2025, malgré un contexte très défavorable, notamment en matière d’assurance et d’énergie et malgré une inflation à 5% en 2022 et 2023. Le niveau de dépenses est contenu à 891€ par habitant, quand la moyenne est à 974€ par habitants pour les communes de 5 000 à 20 000 habitants en Bretagne.
  •  En 2025, l’État a imposé une augmentation des charges de personnel public. Pour la ville, elle s’élève à 75 000 € par an. Pour autant, la mise en commun d’une partie des agents entre la ville et la communauté de communes permet de contenir les dépenses salariales (41,4% du budget de fonctionnement contre 49,7% en moyenne des villes de même taille).
  •  De ce fait, la ville dispose d'une très bonne dynamique pour investir et la Chambre régionale des comptes souligne que : « La commune de Ploërmel se caractérise par un niveau élevé d’épargne brute, supérieur à 25 % des produits de gestion. ».

2) La collectivité poursuit « une politique d’investissement très soutenue » (Rapport de la Chambre régionale des comptes).

  •  L’endettement structurel élevé de la ville ne signifie pas qu’elle soit en mauvaise santé. Le potentiel financier de la collectivité est utilisé pour attirer et satisfaire la population et les entreprises, à l’instar des sociétés privées pour conquérir et conserver des parts de marché.
  •  Notre niveau de dette élevé s’explique par des investissements de long terme :
    • Dynamisation du centre-ville dont 2/3 du coût pour les réseaux dont la durée de vie est estimée à au moins 50 ans du fait d’avoir choisi la fonte.
    • Construction d’une nouvelle école dans un nouveau quartier. 
    • Rénovation du Couvent des Carmélites, élément patrimonial primordial de Ploërmel, pour l’ouvrir aux habitants sous forme d’espace culturel. 
    • Acquisition d’importantes réserves foncières pour poursuivre la croissance de la ville. Elles seront progressivement revendues à des investisseurs, participant à l’enrichissement de la ville.

  •  Les orientations budgétaires pour la période 2025-2028 prévoit un niveau soutenu d’investissement, 5 millions d’euros par an, en conservant une capacité de désendettement raisonnable. Entre 7 et 8 ans seraient nécessaires pour rembourser totalement la dette. La Chambre régionale des comptes mentionne que « On considère généralement que le seuil de vigilance se situe autour de 10 ans et le seuil critique à 11-12 ans. »

3) La hausse du taux d’impôts fonciers permet la mise en œuvre du plan pluriannuel d’investissement qui s’étend jusqu’en 2028.

  •  Un foyer ploërmelais qui versait 3 000 € d’impôts locaux en 2014, en a payé 2 400 € en 2024, soit une baisse nette de paiement de 20%. A partir de 2027, la baisse des prélèvements pour les déchets viendra encore diminuer la contribution des Ploërmelais à la gestion publique locale.
  •  La Chambre régionale des comptes rappelle que : « En 2023 en matière de taxe foncière sur le bâti, la commune de Ploërmel se caractérise, par rapport aux moyennes de la strate, par : des bases nettes par habitant supérieures (1 613 € contre 1 460 €) ; des taux d’impositions inférieurs (39,26 % contre 40,93 %) ; un produit par habitant inférieur (586 € contre 600 €). »